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Voyager est-ce devoir choisir ?

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L’envie de voyager ça fait un peu parti de mon ADN. De partir avec mon sac à dos, loin, comme perdu dans le monde pour mieux y retrouver mon chemin. Je n’ai pas envie de partir une semaine, j’ai envie de partir pour quatre mois, voir cinq, voir six. Ce qui veut dire me sentir parfois en décalage avec le monde, avec les autres : ma famille, mes amis, mes proches…


Mes projets commencent à bien se dessiner, mon itinéraire un peu plus clair, bien qu’il reste assez flou. Je sais comment je veux voyager, j’ai fait la liste de tous ce qu’il me reste à faire avant de partir(et elle est pas petite). Je suis en bon chemin, je dirais que j’ai déjà fait la moitié du parcours : la prise de décision, l’idée du parcours, la liste des choses à faire, l’annonce aux proches et le plus important la date du départ. J’ai presque réglé la question des frais bancaires, j’ai trouvé l’assurance voyage que je prendrai. J’ai commencé les vaccins et pris rendez-vous pour ceux qui nécessitent d’aller au centre international de vaccination.

Mais il me reste encore des choses à faire, et cinq mois à attendre. Cinq mois où mon départ reste encore abstrait, où j’ai du mal à me l’imaginer. Il me reste certes plein de chose à faire comme vendre/donner des trucs, trouver le matériel qui me manque, finir quelques trucs administratif. Sauf que pendant ces cinq mois d’autres envies émergent, d’autant plus que je suis déjà loin, à Helsinki, en Erasmus, que la bouffe française et mes potes me manquent déjà (est-ce que j’ai mis mes potes à la même échelle que la bouffe ? Probable, mais ils me comprendront). Et alors qu’en ce moment ils sont tous plus ou moins occupé par les examens, lorsqu’ils auront fini je m’envolerai pour l’Amérique, une date stratégique car fin mai la haute saison n’aura pas encore commencé, les billets sont donc moins cher.

J’aime voyager, de partir avec pas grand chose, sans but, sans destination, sans temps, date limite. De partir jusqu’à ce que j’en sois lasse. Mais j’ai aussi envie de passer du temps avec ma famille, de faire une partie de cache cache avec mes cousins, de jouer à mario kart avec mon frère, de voir mes amis, faire des raclettes avec mes potes.   Mais comme j’ai beaucoup d’envies, j’ai du mal à choisir, toutes ces personnes avec lesquelles j’aimerais passer du temps, ces endroits où j’aimerais rester un peu plus mais appelée par ces autres endroits que j’aimerais découvrir. Ces choses que j’aimerais faire mais qui nécessitent de pas bouger sans arrêt, ce lapin que j’aimerais adopter.   De nature impatiente j’essaie de me calmer, de faire comprendre à mon moi que je ne peux pas tour faire en même temps, de hiérarchiser mes envies, de les faire les uns après les autres car tout faire en même temps n’est pas possible.   Mais peu importe le choix, j’en priorise l’un pour repousser l’autre, avec une question qui revient : ne sera pas t-il trop tard, est-ce que je ne rate pas une chance ? Peu importe la décision prise je me demanderais toujours ce qu’il se serait passé si j’avais fait un autre choix, un fardeau de trop réfléchir : toujours se demander si on a fait le bon choix.

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