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Partir faire le tour du monde

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Je ne me souviens plus d’où remonte ce rêve de partir faire le tour du monde. Peut-être au lycée. Je me souviens de cet été où je suis partie en vacances avec ma famille en bateau. C’était différent, c’était libre, c’était enrichissant. Mais c’était aussi rustique, vivre à 5 dans un petit espaces, avoir une vie plus simple, se laver à l’eau de mer, être loin de la ville … Mais j’ai fait plein de rencontre. Je voyais et j’entendais des histoires de personnes qui étaient parties faire le tour du monde, c’est à dire parties pendant un certain temps loin de la métropole pour découvrir de nouvelles choses. Ils n’avaient pas gagné au loto, c’était des personnes comme vous et moi, c’était juste des choix de vies. C’était loin de ma vision adolescente d’un tour du monde. C’était plus vrai, plus authentique, plus réaliste. C’est cet été là je pense que j’ai ajouté à mes rêves faire le tour du monde. Mais je ne rêvais pas de luxe, de confort absolu, de voyage en première classe. J’ai commencé à réaliser que je préférais autre chose.    

Je me rappelle au collège et plus jeune, voyager me faisait peur, je n’avais pas voulu apprendre l’anglais et je disais à quiconque me demandait comment j’allais faire plus tard que je pourrais rester en France, que voyageait ne m’intéressait pas.  Moi qui maintenant passe mon temps sur des blogs de voyageur, qui quand je m’ennuie en cours finis sur des comparateurs de vols pour voir, combien à ce moment précis, mardi 10h43, ça me coûterait de me rendre à Hong Kong. J’en rigole maintenant.   

Ainsi c’est surement cet été-là que j’ai eu ce premier grand rêve, où alors j’étais trop jeune avant pour m’en rappeler. C’est donc à quatorze ans qu’à la question : quel est ton rêve ? Je répondais faire le tour du monde avec des étoiles dans les yeux et mon esprit déjà ailleurs sur un autre continent. Les réactions étaient généralement les mêmes : petits sourires, petits rires,  » moi aussi j’aimerais bien ».  Mais dans ma tête je m’imaginais pas arpenter les plus grandes villes du monde. Je m’imaginais juste découvrir de nouveau territoire, aller d’une ville, d’un pays à un autre. Rencontrer de nouvelles personnes. Dans ma tête j’avais la vision d’un tour du monde lent, je voulais longer les côtes de l’Afrique, écumer les caraïbes, voir la barrière de corail. Bien sur tout cela fait rêver. C’est bien pour ça que pendant des années c’était mon rêve. Lorsqu’on me posait la question qu’elle est ton rêve je rêvais de ça. Je rêvais de m’envoler pour de nouvelles et lointaines horizons. Je rêvais de m’envoler et prendre le temps de vivre. J’étais au lycée et j’ai découvert le voyage. Aujourd’hui j’ai toujours une prochaine destination de prévue, un billet de réservé.

Faire le tour du monde c’est un gros mots. Il suffirait de prendre deux trois avions pour l’avoir fait concrètement. Comme je pourrais mettre les pieds dans tous les continents et n’être toujours pas satisfaite. J’ai envie de voir le plus possible de chose. J’ai envie de sentir l’atmosphère de chaque pays. J’ai pas envie de m’y arrêter quelques jours. J’ai envie de poser mon sac et de découvrir ses recoins. Faire le tour du monde c’est surement l’histoire d’une vie. Visiter le globe me prendra surement des années, voire des décennies.  

Aujourd’hui ce n’est plus un rêve, c’est devenu un projet. J’ai commencé par l’Europe avec Interrail et maintenant je vous parle depuis Helsinki. J’ai commencé à y songer sérieusement en janvier lorsque j’ai eu l’impression de pas vivre ma vie pleinement, lorsque j’ai réalisé que la seule chose qui m’empêchait de partir c’était moi-même. (A lire : A la poursuite de mes rêves) Ma date de départ pour moi fut le 10 juillet, lorsque j’ai pris mon sac à dos et que je suis partie à travers l’Europe, je ne suis repassée que quelques jours en France pour prendre mes valises pour Helsinki. En revenant de mon voyage en Europe je ne pensais qu’à une chose : continuer. Je savais pas trop par où je commencerais, quand ni où. Mais je savais que les choses allaient se délier par elle même, c’est ce que j’ai appris cet été. Curieuse en regardant les prix pour la Floride j’ai trouvé un vol vraiment pas cher à la fin de mon année à Helsinki, alors j’ai sauté sur l’occasion. Me voila donc en possession d’un aller-simple pour Orlando. Je ne sais pas ce que je ferais après, où j’irais ou pour combien de temps, mais j’ai huit mois pour trouver.     

Si tu lis cet article je te remercie de m’avoir emmené avec toi cet été-là, de m’avoir fait découvrir cet univers et de m’avoir permis de rêver. 

Ne fais pas quelque chose parce que tu as peur de faire autre chose

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