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Le tourisme au Mexique

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Je n’ai peu parlé de mes derniers voyages ici (qui commencent à remonter à un petit moment maintenant), alors que j’avais fait plusieurs articles de pré-récit. Je ne savais pas comment en parler et quoi dire qui était pertinent (syndrome de l’imposteur). Et je voulais garder ces moments pour moi un certains temps. Mais dernièrement car j’ai beaucoup remis en question le voyage et ces impacts. Pourquoi voyager, qu’est ce que cela veut dire et comment limiter son impact ? Tout plein de question qui m’ont fait réfléchir sur comment partager mes aventures d’une manière qui ait du sens pour moi. Cette réflexion sur le Mexique est l’une des premières choses que j’ai partagée avec mes proches et qui m’a marqué. J’y ai repensé il y a quelques jours : le monde du tourisme sur la côte caraïbes.

Mon arrivée à Cancun

Lorsque je suis arrivée à Cancun, en juin 2018, je suis arrivée à la gare routière de la ville. Mon auberge n’était pas très loin alors j’ai continué à pied. J’avais réservée mon auberge quelques heures avant. J’avais pris une nuit dans une auberge qui n’était pas au bord de mer mais moins cher dans le centre ville. Cela ne m’avait pas l’air très loin de toute façon. Autour de moi je m’attendais à trouver les caractéristiques d’une stations balnéaires, pas que c’était ce que je cherchais. C’était aussi la première fois que je mettais les pieds hors de l’Europe ou des Etats-Unis. Je me sentais définitivement hors de chez moi. L’entrée de mon auberge se faisait par une porte qui donnait sur une cour, entre deux maisons en travaux/abandonnées ? Je me suis demandée où j’avais atterri. Sur mon chemin j’avais vu des maisons qui semblaient à moitié finie ou bien avec des grilles pour guise de porte, des poteaux et fils électriques dans tous les sens. Pour le coup j’étais vraiment dépaysée. Je me suis même demandée sur le chemin si j’étais au bon endroit.

En chemin pour le supermarché
La rue de mon auberge

Ce que j’ai appris plus tard une fois dans mon auberge, qui était d’ailleurs géniale, c’est que la plage que je pensais pas loin (après tout c’était Cancun) était à plus de 10km de là où j’étais. Il y avait Cancun, et il y avait l’autre Cancún, celui pour les touristes. Sur une bande de sable aménagée, de l’autre coté de la lagune se trouvait le fameux « Cancun ». Pour les Spring breaks, touristes américains et du monde entier, chaines hôtelières, club latino, centres commerciales et autres activités touristiques (golf, aquarium…). C’était pas tout à fait pareil de là ou je me trouvais, une sorte d’extension américaine. J’étais assez surprise de ma constatation : cette séparation tranchée. Je me suis posée deux questions : déjà quelle était l’empreinte écologique de cette aménagement urbain/humain sur le sable ? J’ai pensé similairement au lido à Montpellier. Mais aussi l’impact humain et social de cette séparation d’une partie où l’argent coule à flot face à un centre ville pauvre. J’étais mal à l’aise, l’image du tourisme en vase clos : aller à Cancun mais ne pas vraiment y être.

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Photo de voyages-et-decouvertes.com

Tulum

La ville/l’endroit que je voulais vraiment découvrir c’était Tulum. Je m’étais surimaginé ce que j’avais vu en ligne : la plage, les palmiers, une vibe yoga/hippie/bobo. Ce que j’avais vu donnait l’impression d’hôtels au bord de la plage, au milieu de la nature. Je pensais que toute la ville était comme ça. ET BIEN NON. Ma constatation fut la même que celle de Cancun. Bien que légèrement différente. J’ai réservé mon auberge dans la ville. La ville : une grande route qui la traverse pour aller vers le sud, et des rues annexes. Une fois arrivée j’ai encore la surprise que la plage est plus loin que ce que je m’imaginais. Une heure environ à pied d’après maps et la vue satellite. Mais une fois la bas j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir que les hôtels avaient privatisé presque la totalité de la côte, une entrée à un seul endroit pour la plage publique. Je n’explique pas cela pour me plaindre que j’ai marché longtemps et que ohlala la plage publique était vraiment dure à trouver. J’ai été surprise de la différence entre l’idée qui m’avait été faite et la réalité. Il y a les touristes/influencers qui partage une vision en ligne, d’hôtels magnifique perdu au dessus des arbres, des pieds dans le sable au bord de l’eau. Mais cela au prix de la privatisation quasiment totale de la côte. Un séjour déconnecté de la réalité des mexicains. La différence avec Cancun est que la ville initiale est moins déconnectée des touristes comme j’ai pu observer à Cancun. Toutes les auberges de jeunesse s’y trouvent, il y a des petits restaurants et des petites boutiques.

Le voyage, les découvertes et la limite ?

J’ai été marquée par deux choses lors de mes premiers jours au Mexique : la vie, les villes et la street food partout, j’étais très dubitative sur ce dernier point au début. Et la séparation qu’il peut y avoir entre les touristes et les habitants : les aménagements spécifiques pour les premiers : logement, tour et transport privé … Et le début de mon questionnement sur le voyage, la différence entre le touriste et le voyageur mais aussi sur la bonne façon de voyager.

J’ai aussi beaucoup remis en cause les images véhiculées par les réseaux sociaux : les mises en scènes et les oublis/gommages. Cela est passé par un gros nettoyage des comptes que je suivais. Mais cela m’a aussi poussé à la réflexion sur les mises en scène des photos de voyage sur Instagram. Ou se trouve la limite ? C’est à l’autre bout du monde, en Turquie que j’ai vu le plus de mise en scène, des histoires dont j’avais vaguement entendu parler mais jamais constatée de me propre yeux. J’ai entendu parler des problèmes qu’il pouvait avoir à Pamukkale mais je n’y suis pas allée. J’ai par contre vu plusieurs chose en Cappadoce : les fameuses photos prises dans des endroits interdits et les mises en scènes de l’extrême : changement de tenue sur place, achat de tapis turque pour l’occasion.

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