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Helsinki en Hiver

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Comment tu sais que tu passes l’hiver en Finlande ? Quand il fait 0 dégrée et que tu te dis qu’il va faire bon et quand la météo affiche 2-3 degrés qu’il va faire chaud. Mais que s’est-il passé pour que moi, fille du sud arrive à dire que deux petits degrés c’est cool ? Et bien l’hiver finlandais ! Au final on s’y habitude. En novembre/décembre la moyenne était à  1 degré, un 5 degrés c’était alors agréable, maintenant la température est plus autour des -6/-7. Les gens ici ne sont pas habillés plus que ça, un bon manteau et puis voilà, petit à petit je prends les même habitudes, enfin sauf quand il y a du vent. A ce moment là il n’y a plus que mes yeux qui dépassent. Un dicton finlandais dit qu’il n’y a pas de mauvaise météo juste de mauvais vêtements.   

Je dirais que cette année Helsinki a un bon hiver. J’ai entendu parler de deux hiver, un bien froid et un mitigé. Quand l’hiver est bien froid, la mer gèle, la neige tient et un joli manteau blanc recouvre la ville. A l’inverse quand l’hiver n’est pas assez froid, la mer ne gèle pas et la neige devient de la gadoue marron.  En ce début de février, la mer est gelé à pas mal d’endroits, j’ai même vu des personnes la traverser à pied. Elle disparaît sous une couche de neige et sans indication difficile de savoir quand commence la mer et finit la terre. La neige (plus ou moins blanche) recouvre les trottoirs et les parcs sont tous blancs. Il y a même un peu partout des montagnes de neige, poussées sur le coté par la dé-neigeuse. 

Alors au final le blues hivernal ? 

  Tu en as entendu parler ? C’est la petite déprime hivernal, celle qui te fait rester au lit et te donne pas envie de faire grand chose mis à part regarder Netflix et manger (deux grandes passions). Liée en général à la baisse de luminosité, au froid, et à la disparition du soleil. Surtout au soleil. Venant à la base de Marseille cela n’a jamais été un problème pour moi. La baisse de moral hivernal ? Inconnue au bataillon. En arrivant ici on m’a dit « profite maintenant avant que l’hiver arrive », comme si en hiver on hibernait et qu’on ne faisait plus rien. On m’a aussi prévenue que les finlandais avaient tendance à rester chez eux en hiver. Je précise que l’hiver ici ce n’est pas vraiment décembre-janvier-février, mais plutôt de début novembre à fin avril, enfin si je reste à mes températures habituelles de sudiste je pourrais même faire tirer l’hiver jusqu’à mai ici.  Toujours en arrivant je me suis dit que non cela ne m’arriverait pas, que j’étais ici pour profiter, que cela me ferait une expérience intéressante. Ma motivation et mon espoir hivernal était rempli à bloc. Tant mieux car il m’en faut maintenant.

C’est mi-novembre, en regardant mes statistiques de série, que je me suis rendue compte à quel point je passais mon temps dans ma chambre. Ça y est je suis devenue finlandaise ?  C’est aussi en rentrant en France que j’ai remarqué la différence, mes journées étaient beaucoup plus chargées, mon rythme assez différent. Bonjour le soleil, nos retrouvailles furent émouvantes. J’ai aussi profiter de sympathique 15 degrés voir 18 degrés l’après-midi.  

Lorsque je suis partie en décembre, il faisait nuit à 15 heures, le jour se levait vers 10 heures. J’avais envie de prendre mon dîner à 17 heures et de dormir à 19 heures. La journée, c’est à dire le temps de lumière, passait hyper rapidement et très vite j’avais l’impression de n’avoir rien fait.  Quand je suis revenue en mi-janvier, le jour était un peu plus long, mais le soleil toujours absent, le froid bien là, la mer avait gelé, la neige s’était installée. Sortir me demande une réelle motivation : réfléchir comment m’habiller ? De combien de couche de vêtement ai-je besoin ? Je mets quelles chaussettes et quelles chaussures ? Puis mettre sa veste, son bonnet, son écharpe, ses gants. Marcher dans la neige, c’est assez fatiguant et ça glisse. Véridique, je ne m’imaginais pas que marcher sur un sol neigeux et/ou glissant me demanderait autant d’effort. 

Partir pour une balade l’après-midi, dans la grisaille, dans le froid, ça motive pas trop. Il est si facile de se laisse aller, de rester à l’intérieur toute la journée. Ce qui me manque le plus ce sont les balades au soleil, les coucher du soleil. Le blues hivernal pour moi c’est pas avoir envie de faire grand chose, pas avoir trop de motivation, l’impression d’être dans le brouillard et la mauvaise tendance à voir le négatif plutôt que le positif. Pour moi c’était aussi reconnaître que le manque d’ensoleillement m’atteignait et que mon moral en était affecté. Pas facile de se l’avouer.  Du coup j’ai décidé de me forcer à ressortir de ma grotte, aller travailler dehors, sortir pour un café, reprendre l’écriture.  Me forcer à aller à la rencontre du contact humain, après tout il est dit de l’être humain qu’il est fait pour vivre en société, pas au fond de son lit devant Netflix, – quoi que 😉 –  Ces photos ont été prises alors qu’il faisait beau, deux belles journées ensoleillées, la neige était blanche, la mer gelée, le ciel était couleur pastel et je pouvais pas m’arrêter de prendre de sortir mon appareil.    Et vous déjà vécu un blues hivernal ?

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