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Un an après : bilan et photo

Il y a un peu plus d’un an, je suis partie d’Helsinki pour voyager, mes études en pause j’avais envie de découvrir quelque chose de nouveau.  Le 31 mai 2018 je suis montée dans l’avion en direction de la Floride, avide d’aventure.  Un peu comme un saut dans le vide je n’avais pas de direction planifiée, c’était un peu l’inconnu.  Où est-ce que j’allais aller?  Qui j’allais rencontrer ? Qu’est ce que j’allais faire ? Et ou est-ce que je finirais ?  Maintenant je peux prendre un peu de recul pour repenser à tout ça. Des fois je me demande si, maintenant, sachant la route prise je referais la même chose. 

J’ai pas fait exactement comme je l’avais imaginé, c’est à dire partir pour une longue durée et arpenter tout le continent Américain du nord au sud. Après trois mois d’Amérique centrale j’ai remis les pieds en Europe. Le vieux continent me manquait. Ça a été une longue décision à prendre : est-ce que je continue vers le sud comme je l’avais originalement prévu ou est-ce que je suis mes envies ? Maintenant que je suis de retour à la maison, il m’arrive de rêvasser de ces endroits lointains et de me dire mais enfin pourquoi t’y es pas restée ? J’imagine qu’avec le temps les difficultés s’estompent et se transforment en bons souvenirs.  Alors je suis partie en Europe et j’ai passé deux mois géniaux, deux mois à arpenter l’Europe de l’est, les Balkans, la Turquie … J’ai une affection particulière pour cette partie là de l’Europe.   

Proche de ma famille et de mes amis j’ai aussi pris du temps pour les voir.  Ce que je n’avais pas imaginé c’était ressentir leur absence. J’avais planifié mon départ presque un an avant, lorsque j’étais arrivée à Helsinki. Lorsque je suis partie, cela faisait déjà un petit bout de temps que j’avais pas passé du temps avec eux. Alors je suis « revenue ».   

J’ai cette dualité, cette envie d’être ici mais aussi là bas, la peur de manquer quelque chose et si je dois avouer ,aussi un peu des fois, la peur d’être oubliée.    Lorsque je suis rentrée, je ne trouvais pas ma place, ma vie avait pris un rythme complètement différent de ceux autour de moi. Ils avaient aussi continué, des fois pris des habitudes que je connaissais pas. J’avais voyagé pendant environ presque six mois, après avoir déjà passé une année à l’étranger. Je me sentais différente, je ne me sentais plus à ma place dans cet environnement dont j’avais fait parti. Les choses autour de moi m’étaient familières et pourtant étrangères.   

J’ai recommencé à chercher où je pourrais aller. J’ai réfléchis à ce dont j’avais envie, aux vieux rêves que j’avais. Le piège avec les vieux rêves, c’est qu’ils ne correspondent peut-être plus à la personne que j’étais devenue. C’est comme ça que je suis partie en Australie, quelque chose que je mettais dit que je ferais au lycée, pour arriver là-bas et me rendre compte que c’était pas pour moi. Ce n’était pas l’atmosphère que j’aimais. J’étais partie sans trop me poser de question. Après tout c’est l’Australie pourquoi n’aurais-je pas envie d’y aller ?   

La-bas, au pays des kangourous, en plus de ne pas me sentir au bon endroit pour moi, il me manquait quelque chose. L’excitation du voyage était partie, comme si je m’y était habituée, c’était devenu mon quotidien. Et j’avais envie de plus. Il me manquait un projet.  

J’ai eu plein de moment de doute, des moments où je me suis demandée ce que je faisais. Il y a eu des moments de solitude, en voyage et une fois rentrée. J’ai aussi eu plein de moment merveilleux, des rencontres géniales et plein d’histoires à raconter.   

Je n’ai pas vraiment fait ce que je pensais faire, pas d’Amérique du sud alors que je l’avais tellement imaginée. Cela m’a montré que les envies sont changeantes et l’importance de s’écouter. Des fois je me demande si j’ai pas raté des opportunités. Je me demande aussi ce qui se serait passé si j’avais fait des choix différents. Et la partie rationnelle qu’il y a en moi se demande si j’ai maximisé le plus possible cet année. Avec d’autre choix j’aurais surement voyagé plus longtemps.   

Je n’ai pas fait ce que je pensais faire mais j’ai fait ce que je voulais faire et c’est ça le plus important. Cet année était pour me découvrir et en m’autorisant à suivre mes envies plutôt que les choix les plus rationnels je me suis donnée les moyens de mieux me connaître, de faire une pause et de reprendre mon souffle.   

J’ai rencontré des gens géniaux, certains qui sont devenus des amis, et ça grâce à ma décision de retourner en Europe. Je suis peut-être aller jusqu’en Australie, et y rester quinze jours, pour réaliser que c’était pas pour moi mais là-bas j’ai trouvé un nouveau chemin pour moi.   

Il y a toujours la question, est-ce que si je savais je referais la même chose ? La réponse est toujours oui. Mes choix et mes expériences font celle que je suis aujourd’hui.  Et même si aujourd’hui ma vie n’est pas aussi excitante que c’était quand je voyageais cela m’apporte le contraste dont j’ai besoin pour mieux apprécier mon prochain départ.   

Je vous laisse avec quelques photos prises pendant ces quelques mois.

1 commentaire pour “Un an après : bilan et photo”

  1. Magnifiques photos où le ciel est un personnage de premier choix aux costumes changeants. Ce ciel comme une toile peinte par l'oeil poétique de la photographe.

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